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LE PAYS DU BOUT DU LIT
« Côme habitait un lit. À
l'âge où la plupart des enfants ne s'y retrouvent
que pour dormir, lui, y demeurait jour et nuit. C'était un lit
de grande
personne, un lit bien trop long pour un enfant de onze ans et demi. Une
bonne partie du bout et des coins lui était pratiquement
inconnue. Seul
l'un de ses pieds s'y aventurait parfois à la recherche d'un peu
de
fraîcheur. Cet après-midi-là, Côme venait
justement d'envoyer son pied droit
faire une exploration plus poussée dans la région des
draps tendus, lorsqu'un curieux phénomène se
produisit... »
À la veille d'une grave opération, Côme
trouve un passage secret au bout de
son lit. De l'autre côté, " là où tout
commence et tout finit, là où tout
se rêve et tout s'oublie ", l'enfant malade va faire des
rencontres
étranges et découvrir certains secrets de la vie.
LA
PRESSE
Libération
- 27 novembre 2003
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Au bout du lit existe un passage secret qui mène
à un labyrinthe de draps blancs, un pays où un enfant
malade va croiser ses rêves et ses fantômes, multiplier les
découvertes et les rencontres. Parler de la mort aux ados est un
exercice risqué. Dans son premier roman, Alexandre
Révérend, jadis chanteur avant de devenir le
spécialiste français de Lewis Carroll, y parvient avec
une écriture belle et légère et un humour en demi-
teinte.
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Le
Monde - 30 avril 2004
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A la veille d'une grave opération, Côme
décide de déserter ce lit d'hopital qu'il "habite"
à présent. Le crâne lisse et nu, perdu dans un
pyjama rayé, il fuit le combat face au crabe qui le
dévore. Le salut, il l'attend du fond de son lit, où un
passage secret lui livre un fascinant théâtre d'ombres,
entre des draps tendus comme autant de cloisons-remparts où se
jouent la naissance et la mort. Dans cette quête
pathétique, d'une tendresse plus empathique que compassionnelle
- le trait de Georges Lemoine fait écho à la
délicatesse de plume d'Alexandre Révérend -,
Côme croisera un assassin inquiétant, trois de ses
victimes en quête de lumière, un fantôme de
patricien mort à Pompéi, ou encore un doudou
défraîchi, seul capable de renvoyer Côme du
côté de la vie... Cette fable juste et paisible,
malgré la gravité du propos, est une leçon de
sagesse qui sait ménager des moments d'humour et de belles
métaphores sur les mystères de l'existence. Comme un
hommage à l'Alice de Carroll, dont Révérend,
chanteur-conteur d'un raffinement exquis, fut aussi le traducteur.
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Le
Nouvel Observateur - 5 au 11 février 2004
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Armé d’une lampe torche, le petit Côme
s’engouffre sous les draps pour un voyage au bout de son lit. Il est
malade, à l’hôpital et à la veille d’une
opération. « Là où tout commence et
tout finit, là où tout se rêve et tout
s’oublie. » Au fond de ses draps, justement, il
découvre un univers de rêves, d’ombres et de
fantômes, le sens caché du nombril et le secret de la vie.
La belle infirmière se nomme Alice, et une fillette ravissante,
Céleste. Puis il y a les crayons de couleur d’une douceur
extrême de Georges Lemoine qui dessine les visages aux mille
sentiments. Grave et joyeux à faire fondre le cœur.
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Elle
- 28 juin 2004
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Où atterrit Côme lorsque, à 12 ans,
il glisse dans le Pays du bout de son lit, « là
où tout commence et tout finit »? Non, la nouvelle
création d'Alexandre Révérend n'est pas une
resucée du pays des ombres dans l'Odyssée, mais un voyage
initiatique, à la lisière de la fable, du conte et du
roman. Côme s'ennuie sur son lit d'hopital, il attend son
opération enregistrée pour le lendemain. Seule Alice, «
une infirmière étrange le soulageait avec des baumes bien
plus efficaces que les médicaments : des extraits de contes de
fées. A croire qu'elle les avait tous lus. » Alexandre
Révérend, lui, les a adorés. Et il fabrique un
cut-up avec ses préférés : une descente aux enfers
plus drapée que chez Homère, une chute aussi
avant-gardiste que chez Carroll, dont Alexandre Révérend
a traduit certains opus et a été LE passeur des comptines
en France. Quant à l'amour-
résurrection de Céleste, amie défunte de
Côme, quelles douces réminiscences des 'Hymnes à la
nuit', de Novalis. Une question persiste : comment cela se passe-t-il
au Pays du Bout du Lit? Côme rencontre toutes sortes de
personnages, serial killer, victime du Vésuve, fantômes,
âmes grises, noires, jaunes, vieux gant de toilette
rapiécé, bouche géante, et va jusqu'à tenter
un « oeil de fer» avec un crabe.
Alexandre Révérend offre un livre rare, surprenant,
malicieux, pour dire la vie et la mort. Et quitter l'enfance sur la
pointe des mots.
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Lire-Jeunesse
- Janvier 2004
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A la lecture de cet ouvrage original et plein de
poésie, on comprend immédiatement l’attachement de
l’auteur pour « Alice au Pays des Merveilles ».
Les thèmes développés ici avec une
légèreté apparente sont cependant très
différents et plus graves: la mort, la vie dans
l’Au-delà, Dieu, la réincarnation. Mais l’univers du
conte dédramatise les réponses qui peuvent parfois
sembler très justes. De véritables trouvailles sont
à l’origine de situations pleines d’humour et l’évocation
d’un amour pur et confiant rassure. Une lecture facilitée par
une mise en page aérée et la présence
d’illustrations très bien adaptées au texte.
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Faeries
- Automne 2004
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Un
livre intelligent, où souffle une brise rafraîchissante de
drôlerie, qui parvient à parler sans aucune pesanteur de
la maladie et de la mort. De l'espoir aussi, car c'est une magnifique
initiation à la spiritualité, pleine de courage et
d'humilité, dont la conclusion n'est pas sans rappeler celle de La
traversée, le récit de Philippe Labro. Par un auteur
qui connaît bien l'Alice de Lewis Carroll, notamment pour l'avoir
traduit et adapté en comédie musicale. Un premier roman
tout simplement merveilleux. |
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Sitartmag.com
- Février 2004
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« L'infirmière était
à l'envers. Son air renfrogné ne pouvait être qu'un
large sourire à l'endroit. Allongé sur son lit, la
tête en arrière, Côme scrutait le haut des murs en
faisant gargouiller un peu de salive au fond de sa gorge. »
Ainsi débute ce drôle de roman, l'aventure d'un petit
garçon de 12 ans, hospitalisé depuis bien longtemps, qui
a du mal à tromper son ennui entre les quatre murs de sa chambre
immaculée. D'emblée, l'auteur familiarise son lecteur aux
renversements qui vont suivre, durant le long périple de
Côme, l'histoire se déroulant sous le signe de
l'inversion, une manière intelligente d'explorer l'envers de la
vie et de la mort.
Côme a effectivement peur de mourir et, comble de
malchance, le professeur Bec, le chirurgien qui doit l'opérer le
lendemain, est l'arrogance incarnée. La seule infirmière
capable d'apaiser les craintes du petit garçon, Mademoiselle
Alice (l'auteur est un fervent admirateur de Lewis Carroll...) vient
heureusement lui donner quelques conseils énigmatiques à
la veille du « grand jour ». Car
Côme a découvert un passage secret au fond de son lit et
la peur de l'opération à venir lui donne le courage
d'aller plus en avant dans l'exploration de ce monde inconnu : le Pays
du Bout du Lit, « là où tout commence et
tout finit » lui explique la première
créature qu'il y croise, Marcus, mort à Pompéi
plusieurs siècles auparavant... Cet étrange univers, que
les vivants ont rarement l'occasion de visiter, est peuplé
d'ombres de toutes sortes : les rêveurs, les morts, les « prévivants »
et les fantômes... Côme y rencontre une petite morte
espiègle, une vieille ombre noire, quelques rêves, un
doudou peu aimable et un condamné à mort, bien vivant,
celui-là, qui lui jouera un sacré tour.
Dans cette petite fable philosophique, l'auteur propose
un merveilleux système, très cohérent, qui
expliquerait enfin tous les mystères de l'existence, la
naissance et la mort, le fonctionnement des songes (une
irrésistible réinterprétation de l'inconscient
freudien), les sources de l'inspiration artistique mais aussi d'autres
croyances moins sérieuses, comme celle de la petite souris
venant récompenser les enfants qui perdent une dent ! Même
si le lecteur est conscient de la loufoquerie de ces
révélations, il se prend au jeu : l'aventure de
Côme est curieuse, drôle et palpitante et comme lui, on ne
cesse d'espérer qu'il trouvera enfin le chemin de la sortie,
même sans nombril ! Derrière la fantaisie du récit,
on sera surpris par le bon sens de la plupart des personnages, et donc
de l'auteur, qui nous dit, par le biais d'une ombre que Côme a
jusque-
là prise pour Dieu : « Pourquoi veux-tu
absolument que le monde soit l’œuvre de quelqu'un ?
S'étonna la vieille ombre. Cette personne serait elle-même
la création de quelqu'un d'autre. C'est une histoire sans fin,
ou plutôt... sans début ! ».
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